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du Chastel sont mentionnés aux XIe et XIIe siècles dans des chartes
rédigées en latin où ils apparaissent sous le nom de " de Castro ".
Ainsi Marc de Castro appose t - il sa signature dans une charte de
l'abbaye de Saint-Georges de Rennes en 1080 et Arthur de Castro dans
une charte de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur en 1086 |
es
fondateurs
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l
est probable que les du Chastel remontent à cette époque car ils justifièrent
de quatorze générations à la réformation de 1491. Ce n'est qu'à partir
de la seconde moitié du XIIIe siècle qu'une généalogie cohérente peut
être établie. Celle-ci présente pas moins de treize générations de
la branche aînée des du Chastel qui bâtirent Trémazan et y vécurent. |
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lignage du Chastel commence véritablement avec Bernard Ier qui aurait
participé à la septième croisade (1248-1254) menée par saint Louis.
Il est mentionné en 1274 et en 1276 dans deux actes relatifs à la
vente des terres du vicomte de Léon au duc jean ler
le Roux. La tradition le présente comme le bâtisseur du château à
son retour de croisade, à moins qu'il ne l'ait reçu en dot lorsqu'il
épousa une fille du vicomte de Léon. Mais l'examen approfondi de l'architecture
infirme ces assertions qui accordent une trop grande ancienneté au
château de Trémazan. |
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r
ois générations plus tard, Tanguy ler du
Chastel donnera une nouvelle impulsion à la famille grâce au soutien
qu'il apporta au parti montfortiste pendant la guerre de Succession
de Bretagne dont il fut l'un des principaux chefs de guerre, Dès 1341,
il fut nommé capitaine de Brest et, dans la même année, il mena avec
Gauthier de Mauny un coup de main audacieux qui aboutit à la capture
du vicomte de Léon et de plusieurs autres seigneurs qui avaient pris
le parti de Charles de Blois, alors qu'ils passaient la nuit dans
la maison forte de Porléac'h située près de Lesneven . Tanguy ler
participa en 1347 à la bataille de La Roche-Derrien, à l'issue de
laquelle Charles de Blois fut fait prisonnier.. |
origines
du château
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estimations les plus récentes attribuent la construction du donjon
et de la première enceinte de Trémazan à Bernard 111, entre 1315
et 1325 ou à son fils Tanguy Ici dans les décennies 1330-1350. Comme
il a déjà été dit, la première mention du château rie remonte qu'à
1351
.ne
question se pose alors, celle de savoir où les du Chastel demeuraient
avant l'édification de leur château de pierre. Certains auteurs
ont émis l'hypothèse que le lieu originel se confondait avec le
toponyme de Pont-du-Château situé à la limite entre Saint-Renan
et Plouarzel, où se trouvent les ruines d'un petit château de pierre.
Nous savons aujourd'hui qu'il n'en est rien car le véritable nom
de ce châ teau est Coétgarz. Par ailleurs, aucune structure fortifiée
plus ancienne, comme une motte féodale ou une enceinte circulaire,
n'est apparente dans les environs du château de Trémazan. A moins
qu'elle ne se soit trouvée à l'emplacement même de l'édifice actuel
et qu'elle ait été détruite au moment de la construction du château
de pierre
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continuateurs
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usqu'à
la fin de la guerre de Succession, les héritiers de Tanguy ler
du Chastel confirmèrent leur soutien au parti montfortiste En 1347,
à l'issue de la bataille de La Roche-Derrien, son fils Bernard 1erreçut
l'épée de Charles de Blois, blessé et vaincu, qui préféra la remettre
à un chevalier breton plutôt qu'au capitaine anglais Thomas Dagworth.
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ne
fois la paix retrouvée en 1365 et les Montfort assis sur le trône,
les du Chastel ne tardèrent pas à se rapprocher de la couronne française
comme du nombreux autres nobles bretons. Lors de l'exil du duc Jean
IV en Angleterre, de 1373 à 1379, Hervé II du Chastelr servit
militairement le roi Charles V dont il reçut, en 1374, une pension
de 600 livres. Après le retour de jean IV dans son duché, Hervé
Il du Chastel le soutint à nouveau. En juin 1397, lors de la remise
du château de Brest par les Anglais, il fit partie des nobles nommés
par le Jean V duc de Bretagne chargés de recevoir cette livraison.
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les du Chastel ont accepté cette alliance avec la France, c'est non seulement
qu'elle offrait de nouvelles Sources de revenus, mais aussi qu'elle permettait
de s'emanciper de la tutelle anglaise. En effet, en plus du château de
Brest, les Anglais occupèrent l'abbaye fortifiée de la pointe Saint-Mathieu,
ainsi que les châteaux du Conquet et de Bertheaume et probablement celui
de Trémazan du moins était ce dans leurs intentions, comme l'indique un
mandement de 1355 du roi Edouard III qui ordonne à Bernard du Chastel
de remettre au duc de Lancastre tous les châteaux, forteresses, munitions
et provisions de guerre qu'il a en mains. Au moment de la négociation
de la remise du château de Brest, le Jean V duc de Bretagne adressa au roi d'Angleterre
des plaintes au sujet du comportement de sa garnison. l'une d'elle émanait
de Hervé Il du Chastel et de son fils Guillaume et concernait la pêche
illicite que les Anglais faisaient dans un de leurs étangs. Bien qu'ils
furent les alliés du parti montfortiste pendant la guerre de Succession,
les du Chastel comme leurs contemporains, devaient considérer que la présence
anglaise, après plus de cinquante ans d'occupation, n'avait que trop duré.
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