Jean V duc de Bretagne
Jean V duc de Bretagne
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epuis la fin du XVIIIe siècle, de nombreux érudits, historiens et architectes, se sont attachés à l'étude du château de Trémazan afin de déterminer la date de sa construction Les époques retenues, les arguments avancés sont si nombreux que la question pourrait constituer le sujet d'un ouvrage entier. Un fait se dégage pourtant : plus les études sont récentes et documentées et plus le château rajeunit. Les auteurs des premiers écrits non scientifiques des XVIIIe et XIXe siècles retenaient volontiers le XIIe voire le XIe siècle, pour époque de construction. Toutefois les derniers travaux à caractère scientifique aboutissent à une construction de la première moitié du XIVe siècle, ce qui n'enlève rien à l'intérêt de l'édifice. Si les études sont nombreuses et bien que la datation s'affine peu à peu, la date de construction du château de Trémazan demeure à ce jour inconnue.
eux raisons majeures expliquent cet état de fait. D'une part, l'histoire du château plonge dans la nuit documentaire qui caractérise le Moyen Age breton avant le XIVe siècle. Il ne subsiste en effet aucun texte mentionnant sa construction et le premier document faisant état d'un château à Trémazan date de 1351. Les plus anciennes représentations de l'ouvrage, datées de la première moitié du XIXe siècle, figurent un édifice déjà ruiné. D'autre part, le site n'a pas fait l'objet de fouilles archéologiques ; seuls quelques sondages y ont été pratiqués en 1978.
ans sa disposition finale, l'ensemble castral de Trémazan se compose de trois éléments principaux qui correspondent à autant d'étapes de la construction. Malgré l'aménagement d'un belvédère, la végétation abondante ne permet pas d'en comprendre l'organisation générale, aussi une présentation générale s'avère - t - elle nécessaire avant d'entreprendre l'étude plus détaillée de l'édifice.
Donjon

aute tour quadrangulaire de plus de 25 mètres, le donjon a été construit au début du XIVe siècle, entre 1330 et 1350 selon les études les plus récentes. Cet édifice présente un aspect particulier du fait de la diminution graduelle de sa largeur qui passe de bas en haut de 11 à 9,50 mètres. Il est, avec ceux de Hédé en Ille-et-Vilaine et de Clisson en Loire-Atlantique, l'un des rares exemplesde donjon quadrangulaires subsistant dans l'ouest de la France. Malgé son état, il est le mieux conservé des trois

Première Enceinte

onstruite au XIVe siècle, peu de temps après le donjon, le première enceinte affecte la forme d?un rectangle de 40 mètres de longueur sur 33 de largeur. Les maçonneries de cet ensemble et du donjon ne sont pas liaisonnées. Les courtines atteignaient une hauteur d'une quinzaine de mètres. Deux tours circulaires, larges de plus de io mètres et probablement hautes de 15 étalent placées de part et d'autre de la porte d'accès sur la façade Nord-Est. Cette enceinte abritait un logis appuyé à la courtine Sud-Est, dont seuls subsistent quelques pans de murs. D'autres bâtiments s'élevaient également à l'intérieur de cette enceinte comme en témoignent les vestiges qui apparaissent en plusieurs endroits. Le rez-de-chaussée de l'enceinte, tout comme celui du donjon, est aujourd'hui comblé par les éboulis.

Seconde Enceinte

ernier élément édifié au XVe siècle, la seconde enceinte se présentait sous la forme d'un quadrilatère irrégulier implanté au Nord-Est, légèrement en surplomb. Elle mesurait 54 mètres sur 36 et comprenait quatre courtines de moins d'une dizaine de mètres de hauteur flanquées de tours d'angle. Seules deux courtines subsistent aujourd'hui ainsi que trois tours, au Nord-Est et au Nord-Ouest. Les pierres provenant des deux courtines détruites ont servi à l'édification d'une ferme aujourd'hui transformée en résidence secondaire

nfin, un colombier, situé au Sud-Est de la première enceinte, complétait l'ensemble castral Sa date d' édification n'est pas connue avec précision, il pourrait être contemporain du logis ou remonter à une époque antérieure.